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Ensemble Claude Robin Désiré
Evelyne Duché
Vincent Barthélemy
Denis Duché
Jean Claude Faudet
William Panezi
De la volonté de cinq musiciens venus d'horizons différents (classique, jazz, musique
traditionnelle) est né l'ensemble Claude Robin Désiré. Tous les cinq se sont réunis pour
redonner vie à un répertoire quelque peu oublié, c'est à dire celui du Moyen-Age et de la
Renaissance.
Délaissant leurs instruments habituels, ils ont tiré des oubliettes les cromornes, vielles
à roue, saqueboutes, flûtes à bec, cornets à bouquin, violes de gambe, tambours
médiévaux. Tous ces instruments sont des reconstitutions fidèles d'instruments
d'époque, une vingtaine en tout.
Le répertoire de l'ensemble Claude Robin Désiré, depuis les chants des troubadours
de Bernart de Ventadour, Raimbaut de Vaqueiras, Béatrice de Die, et autres estampies
médiévales, se poursuit, par une remontée chromatique dans le temps, jusqu'aux
pétillantes danceries de la Renaissance.
Les musiciens, tous polyvalents, s'attachent à retrouver les sonorités originelles qui
tendent à recréer l'atmosphère des fêtes biens chantantes et bien dansantes de ces
temps lointains.
C'est dans un esprit de partage avec le public, que ce soit le public des concerts, celui
des fêtes médiévales, ou seulement celui qui écoutera le présent CD, que les musiciens
de l'ensemble Claude Robin Désiré veulent communiquer leur joie de faire de la musique.
Ils le font en toute simplicité, en y mettant toute leur ardeur et leur passion. Ainsi, ils
redonnent une âme à toutes ces partitions tellement éloignées de nous.
Page de couverture : La Troubadoura, pastel de Yves Michel.
A la fin du XIIe siècle, les Dames Troubadours (Trobairitz) chantent elles aussi
amor e cortezia. Béatrice, comtesse de Die, nous a laissé la seule chanson qui
soit notée avec la mélodie, et qui est la complainte poignante d'une amante
abandonnée.
Le Moyen Age.
A la fin du XIe siècle, c'est l'art du Trobar qui voit le jour, dans tout le Sud de la
France. Cet art du "trouver" est initié par les troubadours qui écrivent, en langue
d'Oc, des vers qu'ils mettent eux-même en musique. Ils sont les créateurs d'une
lyrique, La fin amor, dont la dame, sans jamais la nommer, est le centre.
C'est au XIIe siècle qu'apparaissent, au Nord de la Loire, les trouvères. Prenant
exemple sur les troubadours, ils vont créer, en langue d'Oil, toute une lyrique
courtoise basée sur la chanson d'amour.
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